Historique de Natashquan

C’est au milieu du XIXè siècle que les habitants des Îles-de-la-Madeleine, assommés de taxes, débarquent sur la Moyenne et la Basse Côte-Nord à la recherche d’un avenir meilleur.

Des villages sont créés à Kegaska, à la Pointe-aux-Esquimaux (Havre-Saint-Pierre) et à Natashquan. En 1855, une goélette nommée La Mouche, ayant à son bord une vingtaine de réfugiés de Havre-Aubert, dont des Cormier, des Vigneault et des Lapierre, accoste dans la baie de Natashquan.

L’année suivante, d’autres familles, dont les Landry, les rejoignent. Tout ce beau monde est accueilli par le peuple Innu, habitant déjà le territoire. Pêche à la morue, chasse au loup-marin, trappe, fourrures, la vie s’organise sur des bases d’échange, de survie et de bonne cohabitation. Parallèlement, la compagnie des Robin s’installe à l’ouest de la Petite Natashquan. Elle œuvrera pour la pêche à la morue pendant plus de 80 ans. 

La création de l’église de l’Immaculée Conception en 1861 permet aux premiers habitants de se doter d’un lieu de culte et de rassemblement.

La vie politique prend forme avec le premier conseil municipal élu en 1907.

L’instruction s’organise, tout d’abord dans la maison de Jean Vigneault, ensuite à la Vieille école, construite en 1913 et au couvent. Petit à petit, les outils de communication s’organisent. Un premier bureau de poste est instauré par Alfred Vigneault en 1890. Six années plus tard, la ligne télégraphique est prolongée jusqu’à Natashquan.

En 1918, le téléphone à cornet fait son apparition.

C’est en 1923 que le premier avion atterrit à Natashquan. L’électricité arrive progressivement dans les foyers en 1958 suite à la création de la première coopérative d’électricité. La télévision viendra rejoindre la radio dans les années 70, et le prolongement de la route 138 en 1996 achèvera de relier Natashquan au reste du Québec.

Aujourd’hui, Natashquan est résolument tourné vers l’avenir. Développement du tourisme, prospection minière, nouvelles technologies de communication, mode de vie paisible loin de la frénésie des centres urbains, le village se cherche et se définit, accroché à ses racines et tourné vers l’avenir.